Way Of Life

06 Mars 2020

Journée de la femme: Qu'est-ce qui a changé depuis le 8 mars 1977 ?

Journée de la femme: Qu'est-ce qui a changé depuis le 8 mars 1977 ?

Le 8 mars 1977, les Nations-Unis (ONU) ont officialisé la Journée Internationale de la Femme ce qui a conféré une légitimité à toutes celles qui se sont battues depuis le début du XXème siècle (voire bien avant) pour faire valoir leurs droits, le droits de leurs consoeurs et le droit des générations futures.

Les françaises Olympe de Gouge, Antoinette Fouque, Simone de Beauvoir, la franco-tunisienne Béatrice Slama ou encore la reine Didon, ou Cléopatre... l'Histoire s'est aussi construite avec des figures féminines iconoclastes, rebelles et fortes. 

On en fait le point chez Hoa. 

 

Où sommes-nous aujourd'hui ?

Aujourd'hui, la femme tunisienne dirige des entreprises -Salut Wafa Makhlouf-, enseigne dans les meilleures universités, est médecin, pilote, à l'instar de la première commandante de bord du Monde Arabe, Alia Menchari bref, les femmes font les métiers de leurs rêves. Leur sexe n'est plus un frein mais un accélérateur pour leur carrière. 

Mais si la femme et de surcroit la femme tunisienne est une bosseuse aguerrie et qu'elle excelle dans les filières scientifiques -la Tunisie est le deuxième pays où l'on recense le plus de femmes diplomées dans les filières scientifiques au monde et ce, après la France et la Suisse- et même si elle fait fi des diktats de la beauté -en témoigne le défilé Over Fifty, et alors ? qui s'est tenu le 5 mars à l'Institut Français de Tunis et où des femmes de tous les horizons, de toutes les morphologies et de toutes les couleurs ont défilé-, bref même si ce qu'on voit et ce qu'on lit dans les médias est prometteur, la réalité n'est pas tout aussi rose.

La réalisatrice tunisienne Dorra Bouchoucha ©ift

L'écrivain et polémiste Maya Ksouri ©ift

 

Discrimination, harcèlements, propos misogynes... n'a-t-on pas assisté récemment, à la bourde de l'ancien chef du gouvernement ? Celui qui a affirmé que le manque de femmes dans son gouvernement était du à un problème de compétence ? Peut-on tolérer ce genre de propos en 2020 ? 

 

La Tunisie n'est pas un cas isolé

En fouillant sur Instagram, notre équipe est tombée sur une pépite. Le compte s'appelle @punchlinettes, un titre tout mignon, très féminin qui n'a pourtant pas "le clavier" dans la poche. En effet, Marion, le cerveau de ce projet, est une marketeuse digitale hors-pair qui en a eu sa dose du sexisme ambiant. Pour le contrer, elle s'est munie d'un PC et est partie à la conquête d'"Insta" par des punchlines aussi rigolotes que cinglantes. 

 

@punchlinettes

 

Du coup oui, la blague un peu trop lourde et les propos déplacés dépassent les frontières géographiques et touchent aussi bien les femmes tunisiennes que leurs copines occidentales. Affaires Winstein, Polanski, Matzneff, député tunisien aux pratiques douteuses chez Kalb Tounes ou encore l'affaire Strauss-Kahn, si les langues se délient, les faits sont là et la parole ne se libère que des années après ledit acte.

Alors, le changement serait-il pour cette année ? Seul l'avenir nous le dira.

 

Hoa Team

 

 

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