Way Of Life

27 Décembre 2019

Who's Hoa ? Amine Lakhnech, vivre le cinéma tunisien.

Who's Hoa ?  Amine Lakhnech, vivre le cinéma tunisien.


Nous le rencontrons un jeudi midi à la Marsa. Ce n'est pas de chance, car « le mercredi, c'est la plus grande soirée du week-end. » Malgré la fatigue, Amine Lakhnech fait preuve de vivacité. Surtout lorsqu'il s'agit de défendre le cinema tunisien.

Né de parents professeurs en éducation islamique changeant souvent de poste, Amine Laknech dit avoir fait « le tour du bled » dans son enfance. « Athée dans une famille à la limite de l'islamisme », il se montre agressif car incompris.  « Tout ce que j'essaye d'exprimer aujourd'hui a été absorbé à l'époque. » Adolescent, il se lance dans le montage et le mixage. Ce qui l'intéresse d'abord, c'est le son.  Puis il découvre le pouvoir de l'image.

 

La passion et l'engagement 


Jeune adulte, Amine Laknech est souvent dehors. Son père redoute qu'il ne devienne délinquant, ce en quoi « il n'avait pas tout à fait tort ». Il est rassuré, en 2011, en venant à la remise des diplômes de l'école d'arts et métiers de Tunis de son fils : il découvre qu'Amine est majeur de promo. Rapidement, le jeune homme se fait un nom dans le domaine de la publicité. Il travaille notamment pour Karoui&Karoui. En 2011, avec deux amis, il lance sa propre boîte : Antworks. La société « cartonne » : « on fait tout : feuilleton, clip... ». Mais au fur et à mesure, Amine fatigue. La gérance de l'entreprise ne l'intéresse pas. En 2016, lors d'un week-end à Tabarka, il prend la décision d'arrêter pour se recentrer sur son rêve, la réalisation.

 

Sans complexe 
Il vit alors une période difficile : « je suis passé de journées ultra chargées au calme plat. A l'époque je planais et je racontais à mes potes mes délires. Ils me disaient que je devais en faire quelque chose. »

C'est de là que naîtra True Story, le cours métrage qui lui a valu le tanit d'or aux journées cinématographiques de Carthage cette année.

Un film, inspiré de ses émotions personnelles, qui évoque « le besoin de l'acceptation au sein d'une société si ancrée dans la religion qu'elle croit que celle-ci est la réalité. » Amine Lakhnech finance une partie de cette oeuvre et une coproduction entre Ulysson et Antworks se monte afin de faire le tournage en 2018. Il profite d'une équipe d'une trentaine de personnes – certaines de façon bénévole-  ultra-motivées par son projet. Il bénéficiera ensuite d'une aide à la production du Centre national du Cinéma et de l'Image.

 

Le cinéma est un langage 


Un coup de pouce important qui a presque surpris Amine Laknech, qui se dit pas accepté dans le monde du cinéma : « Je n'ai pas fait la formation académique. Pour moi, le cinéma est un langage, alors que tout le monde me disait que cela se mérite. » A l'écouter, on comprend que le jeune homme de 31 ans ne se fait pas que des amis. Il critique le « cinéma de la francophonie », évoquant des « harkis culturels » :  « Le cinéma tunisien est en échec, car on nous prend pour des indigènes », estime celui qui accuse les mécènes étrangers de demander des modifications dans les scénarii avant d'offrir un financement. « Tout fond respectant la culture locale doit donner l'argent sans contre-partie. A l'heure actuelle, on nous interdit de sortir des sentiers battus. » Amine Laknech a pourtant réussi à sortir du chemin. Et il n'a pas l'intention d'arrêter là. Avec un objectif clair : créer un cinema tunisien indépendant. « Je ne suis pas seul. C'est la guerre de toute ma génération. »

 

Maryline Dumas

 

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