Alors une, deux, trois, quatre bises ? Et bien, depuis le coronavirus, c'est zéro. En effet, si autrefois on adorait bizouiller nos proches et les gratifier d'un langoureux échange de salive, aujourd'hui, on ne peut même plus leur serrer la main.
Mais alors, sommes-nous en train d'assister à la mort du bisou-bisou ?
La triste réalité
Depuis combien de temps vous n'avez pas embrassé vos amis ? Certainement depuis une éternité qu'on a d'ailleurs calculée et qui s'élève à plus de 4920h (deux mois de confinement + les trois semaines qui viennent de s'écouler avec le déconfinement ciblé). Mais au-delà de ce casse-tête mathématique, l'état comateux du bisou nous a permis de nous tourner vers d'autres alternatives.
Embrasser moins, communiquer plus
L'absence de communication physique a permis à bon nombre d'entre nous de PARLER et de s'EXPRIMER. La psychanalyste Catherine Weill a même confirmé, dans l'émission Je t'aime etc, le "retour de la parole" au profit de l'absence du geste. Depuis la mise en place de la distanciation physique, les hommes sont amenés à s'exprimer plus librement -vu qu'ils n'ont pas trop le choix-. On a donc plus souvent droit à un "tu me manques", à un "j'ai envie de te voir" ou encore à un "j'ai hâte de te voir".
En sommes, les bouches sont en grève et les langues se délient.
Pour toucher l'autre, on choisit nos mots avec soin et on renoue, à bon escient, avec le langage.
Fatma SG