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20 Mai 2019

Who's Hoa ? Skander Mestiri, l'aubergiste de la Marsa

Who's Hoa ?  Skander Mestiri, l'aubergiste de la Marsa

Skander Mestiri, l'« aubergiste » de la Marsa

Manager général du Dar El Marsa, ouvert en 2014, Skander Mestiri innove dans l'offre hôtelière tunisienne. 

 

Sur la terrasse emblématique de son établissement, Skander Mestiri, derrière des verres de couleur violette, raconte sa ville avec passion. Mais le quadragénaire ne se contente pas de belles paroles. Avec son établissement « Dar El Marsa », il est devenu une partie intégrante de la vie de la cité méditerranéenne.


Le concept « boutique-hôtel »

C'est en janvier 2014 qu'ouvre le Dar El Marsa, Skander Mestiri, qui a passé son Bac au Lycée Cailloux (aujourd'hui Gustave-Flaubert), voulait créer un « hôtel de ville » à l'opposé des immenses établissements touristiques fermés sur eux-mêmes : « Lorsque j'étais jeune, je me souviens qu'avec les copains, on devait se faire passer pour des Français pour y avoir accès. » Pari réussi pour le jeune manager : le lieu a rapidement pris sa place sur la corniche, avec son restaurant avec piscine au rooftop, doté d’une vue panoramique sur La Marsaqui attire locaux, expatriés et touristes souhaitant se détendre. Au-delà de ses 29 chambres et de ses 380 mètres carrés de salle de réunion, cet espace représente aujourd'hui 35% de l'activité du Dar El Marsa. 



Autre atout de l'établissement, son positionnement atypique dans le paysage hôtelier tunisien avec un concept de « boutique-hôtel » : « Nous voulions un hôtel haut-de-gamme, mais nous n'avions pas les moyens de Mövenpick, explique Skander Mestiri. Nous nous sommes donc rapidement tournés vers les arts, en organisant des expositions régulières. » Le franco-tunisien - il est né d'une mère française et d'un père tunisien - met les lieux à disposition des artistes gratuitement. Il demande une œuvre non vendue en échange. Il s'inspire ainsi de la « Mère Augier », propriétaire (décédée en début d'année) du palace Le Negresco à Nice, ville où Skander a longtemps vécu. Jeanne Augier s'était ainsi constituée une collection d'œuvres fabuleuse. Peintre et guitariste amateur, Skander Mestiri organise également des concerts de jazz de façon régulière.



Si le Dar el Marsa offre un confort certain, il est avant tout un lieu de vie : « Dans les resorts, il faut prendre un taxi pour aller en ville. Au lac, on ne peut pas boire un verre d'alcool. Ici, l'autonomie est totale. Nous répondons à une demande de « Business&Leisure » : on vient pour faire des affaires mais aussi passer du bon temps. Le client peut profiter de sa soirée pour sortir ou du week-end pour une visite. » L'hôtel a d'ailleurs mis en place un accord avec le Lemon Tour pour louer des vélos afin de visiter Carthage.  

 

Un projet familial
Résultat, cinq ans après l'ouverture, l'hôtel affiche 70 à 80% d'occupation tout au long de l'année. « Le client, une fois qu'il a découvert le lieu, revient. Nous fidélisons, grâce à notre équipe qui est soudée et dynamique. Je dis souvent que la technique n'est pas importante, elle s'apprend. Par contre, nous mettons l'accent sur l'accueil, le sourire, la relation. Nous faisons tout pour que le client se sente à la maison. » Dans son costume gris cintré, le titulaire d'un DESS gestion Aménagement Touristique et hôtelier de l'université Sophia Antipolis de Nice sourit : « Je me vois comme un aubergiste : je donne le gîte et le couvert, avant tout. »


Pourtant, rien ne semblait gagné au début. Le projet, lancé en 2009, a pris deux ans de retard : « Un an à cause des événements (la révolution de 2011, ndlr) et un an lié aux aléas de tout projet de ce type », explique Skander Mestiri. A l'époque, l'initiative est surtout menée par des membres de sa famille. Skander vit alors en France. En tant que seul hôtelier de la famille, il est mis à contribution : « J'ai travaillé sur le business plan et j'ai donné quelques avis sur les chambres. Ils étaient le « hardware », j'étais le « software ». » 



L'amoureux de la Marsa

Mais en 2013, lorsqu’il est question d'ouvrir l'hôtel, Skander Mestiri prend la décision de rentrer en Tunisie : « Mes enfants avaient grandi. Si je continuais ma carrière du moment (il était manager chez Radisson Blu à Nice, ndlr), je savais que je mènerais une vie d'ambassadeur où il faudrait faire ses valises tous les 3 ans. »
Une décision que l'homme à la barbe soigneusement taillée n'a jamais regrettée, même s'il reconnaît avoir passé « 3 ans sans dormir ». Le temps de lancer l'hôtel. « Après avoir vécu 15 ans à l'étranger, il y a quelques manques. Le principal pour moi, c'est l'anonymat. Ici, quand on sort, tout le monde se connaît. Il y a aussi la lourdeur administrative et la vie culturelle moins dynamique »,déplore Skander Mestiri. Mais le père de deux adolescents insiste : « J'aime la Marsa. J'ai grandi ici. J'y suis attaché. Si il y a eu une forte urbanisation pendant le règne de Ben Ali, la baie reste magnifique et le caractère cosmopolite de la ville a été préservé. »

Actualités 
Les prochains événements du Dar El Marsa :
-  Pendant Ramadan: Iftar sur la terrasse
- Jeudi 23 Mai: Exposition « Fusion » de l'association « Arc en ciel » en soutien aux enfants souffrant de trisomie
- A partir de juin : reprise des concerts de jazz by the pool (2 à 3 soirs par semaine) avec Najet Ounis, Troliogy Project, Omar el Ouaer, Fawzi Chekili, Imen Khayati, Aicha Ben Amara, Kais Sellami, Senda Makhlouka 

 

M.D

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