Way Of Life

07 Octobre 2019

Who's Hoa ? Ali Patrick El Ouarghi, le maître Yoda des Dunes électroniques

Who's Hoa ? Ali Patrick El Ouarghi, le maître Yoda des Dunes électroniques

Il prépare la troisième édition des Dunes électroniques, festival lancé en 2014 à Nefta dans le gouvernorat de Tozeur, qui aura lieu les 16 et 17 novembre 2019. Mais qui est Ali Patrick El Ouarghi ? Hoa vous livre un portrait intimiste d'un homme qui croit en ses passions. 
« Tout est lié, donc le mieux est de raconter depuis le début » : Dans sa villa de Carthage, Ali Patrick El Ouarghi déroule le fil de sa vie, sans attendre les questions. Concis et clair, il lui faudra plus d'une heure et demie pour revenir sur ses moments-clés.

Un vrai méditéranéen avec l'esprit débrouillard 
Né à Paris d'un père tunisien et d'une mère espagnole, Ali Patrick El Ouarghi se sent « autant Français que Tunisien, un peu moins Espagnol. » Il étudie le commerce international, mais ne s'attarde pas sur les bancs de l'école.
A 21 ans, il ouvre l' « épicerie du monde » à Paris, une épicerie fine qui vend aussi bien de la harissa que de la paella, attirant toutes les communautés. Il commence avec peu, vendant sa moto pour financer les débuts.

Le concept fonctionne. Ali Patrick, - associé à son camarade de BTS, Philippe Chapelet, qui aujourd'hui encore forment un duo de choc- ouvre ensuite un traiteur. Ces deux premières expériences poussent les deux fidèles associés à aller plus loin... et à quitter Paris :  « C'était l'appel du vert ». Ils vendent les deux affaires pour acheter, en 1997, le château de La Tremblaye, près de Cholet dans les Pays de la Loire.

Cet ancien pensionnat de curés devenu restaurant est rénové pour créer une quinzaine de chambres. « Nous avons travaillé comme des malades, mais on a explosé les compteurs, cela a cartonné », se souvient Ali Patrick El Ouarghi qui reconnaît que cette première aventure dans l'hôtellerie a « forgé mon caractère d'entrepreneur et m'a donné une mentalité avant-gardiste ».  Au bout de trois ans, les deux hommes ont envie d'autres choses.

Plus qu'une chaine d'hôtel, une expérience "Hi" entre l'Europe et l'Afrique 
Le château est vendu, « une belle affaire ». Ali Patrick El Ouarghi se penche sur un autre projet : un hôtel de 40 chambres à Nice dans un magnifique immeuble art-deco :
« On s'est dit qu'on allait faire quelque chose d'énorme. Je pensais au designer Philippe Starck et aux hôtels qu'il avait dessiné à Miami, Los Angeles... » Au fil de ses recherches, il tombe sur Matali Crasset : « Nous sommes tombés en osmose. Nous lui avons donné un cahier des charges. Le château de la Tremblay avait été notre laboratoire d'idées. »

Hôtel Hi Nice

Le Hi Hotel ouvre ses portes en 2003. « On a parlé de l'établissement dans le monde entier. C'était un hôtel de luxe mais sans les codes habituels ». On y trouve entre autres des chambres graphiques aux couleurs vives avec un mur végétal séparant la douche du litl.

Hôtel Hi Nice

« On s'est fait une image incroyable. Et un nom aussi. » « Hi » devient une marque de fabrique qui se renforce avec le Hi Beach, plage privée où sont organisées des soirées « dignes d'Ibiza », et le « Hi Matic », un « éco-logis urbain » à Paris.

Hôtel Hi Nice


Parallèlement, l'équipe, qui souhaite proposer une destination d'hiver à ses clients, s'est lancée dans le « 
Dar Hi » au cœur de l'oasis de Nefta. « L'idée était de revisiter le concept d'eco-lodge. Nous avons choisi un lieu pas touristique pour innover. L'architecture est hybride avec des matériaux locaux pour un design contemporain », indique Ali Patrick El Ouarghi, ravi de développer des projets des deux côtés de la Méditerranée.

 

L'hôtel ouvre le 18 décembre 2010. La révolution et ses soubresauts ne facilitent pas le lancement. « Nous avons eu des années très, très difficiles », reconnaît Ali Patrick El Ouarghi. Il n'abandonne pas pour autant. Au contraire. Il crée l'association « Palmlab » qui organise des ateliers de réflexion sur la palmeraie et ses défis (manque d'eau, constructions anarchiques...), vend des produits artisanaux fabriqués sur place et dessinés par Matali Crasset... « Pour nous, il était impensable d'ouvrir un hôtel de luxe dans un village délaissé et de s'y enfermer », justifie le quinquagénaire qui assure n'avoir embauché que des locaux : « On ne voulait pas une équipe formatée. J'ai du mal avec le mot « personnel », on est une famille. »

 

Plus qu'un entrepreneur, un ultra-créatif engagé  

Il reconnaît cependant que l'implantation a été difficile : « On nous regardait comme des Marsiens » il a dû mettre à contribution son père, originaire de Bizerte, qui a fait la « tournée des cafés pour expliquer mon projet et dire que j'étais Tunisien. »

En 2014,  « après 3 ans de galères », l'idée émerge de faire « une petite fête ». Fan de musique électro, Ali Patrick El Ouarghi et son associé Philippe Chapelet créent les Dunes électroniques en collaboration avec Benoit Géli et Matthieu Corrosine de Panda Events. Il s'attendait à réunir 300 personnes. 4000 feront finalement le voyage.  « On revient l'année suivante avec plus d'envies, plus de moyens et de forces. 10 000 personnes sont là. Mais c'est la catastrophe : il a plu pendant trois jours. » Ali Patrick El Ouarghi et ses associés décrètent une pause. 

Mais en décembre 2018, René Trabelsi, nouveau ministre du Tourisme, appelle Ali Patrick : « Il me demande pourquoi on ne recommence pas. Il a mis tout son poids et a été le détonateur. » Les habitants de Nefta poussent également dans ce sens : « Tous les jours, ils me réclament ce festival. C'est une dynamique culturelle et de développement. Les Dunes peuvent faire vivre une famille pendant 6 mois, il y a un impact sur tout le monde. »

De façon plus personnelle, il avoue « c'est enthousiasmant ». L'homme aux cheveux gris mélange toutes ses passions dans ce festival. Les 30 heures de musiques électroniques non-stop s'accompagneront d'ateliers yoga, de méditation, de sensibilisations écologiques, art contemporain -avec la participation de Mehdi Ben Cheikh (Djerbahood)-

Le tout avec une scénographie pensée par Matali Crasset sur le site de Star Wars. « Nous voulons faire quelque chose entre Burningman et We love green. C'est aussi une « joint venture  culturelle » entre la Tunisie et la France.  « Tous mes projets font appel à cette mixité. Les projets forts sont ceux qui utilisent différents savoirs-faire. » 

Retrouvez toutes les informations sur le festival sur la page facebook des dunes electroniques 

Maryline Dumas 

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