Way Of Life

23 Septembre 2020

Who's hoa ? Wassim Ghozlani, le parcours tortueux vers une vision solidaire

Who's hoa ? Wassim Ghozlani, le parcours tortueux vers une vision solidaire

Tout plaquer pour vivre sa passion, c'est tentant, n'est-ce pas ? On aimerait tous mener une vie bohème à la manière d'un Jack Kerouac mais certaines barrières (notamment économiques), nous freinent dans cette quête de la liberté.

Et bien, un certain Wassim Ghozlani a réalisé notre fantasme et Hoa l'a même rencontré. 

Peut-on réellement vivre pour (et par) sa passion ? 

Ceci n'est pas un sujet de dissertation pour le bac philo mais ce que nous inspire le parcours de Wassim Ghozlani. Outsider, cet amoureux de photographie a eu son déclic à douze ans avant de se laisser envahir par les "conventions sociales". Adhérant au principe de l’âge adulte au fameux "boulot-métro-dodo", il a décroché, en "2010. C'est là que j'ai pris mon appareil et que j'ai recommencé à prendre des photos, toujours pour le fun. Parce que ça me faisait du bien" dixit l'artiste. 

Rien de très sérieux ? "Il y avait une plateforme à l'époque, une sorte de forum sur lequel on mettait nos photos mais je n'ai jamais pensé m'investir autant dans ma passion..."

© Wassim Ghozlani, Postcards from Tunisia, Tabarka, août 2020

Vivre pour la photographie

C'est avec la Révolution et tout ce bouillonnement médiatique qu'il y a eu autour que le monde entier a eu les "yeux braqués sur nous et été demandeur de photos. Bien sûr, comme je n'étais pas un reporter et que les photos d'actualité n'étaient pas mon truc, mes clichés paraissaient différents. Ils étaient vivants" c'est-à-dire ? "Je fais ce qu'on appelle de la photographie d'auteur. Mes photos sont suivies d'un texte. Capter l'instant ne me suffit pas. Je veux aussi raconter des histoires nourries par mes expériences, mes voyages, mes rencontres..." faire fusionner image et texte avec des photos narratives, voici le credo de Wassim.

© Wassim Ghozlani, Postcards from Tunisia, Tunis, Sept 2020

La Maison de l'Image, l'ultime consécration ? 

"La véritable consécration c'est la démocratisation et l'accessibilité de la photographie et de l'art en général" précise le fondateur de cette maison. Véritable melting-pot artistique, la Maison de l'Image est l'aboutissement d'un rêve tenu jusque-là secret. 

Mais avant de verser dans le romantisme, comment un photographe qui ne vit que de mécénat, a pu fonder cette "institution" ? 

"En 2013, l'Arab Tunisian Bank ( ATB pour les intimes) voulait promouvoir la scène artistique émergente et l'encourager afin d'avoir plus de visibilité. On -Wassim et plusieurs de ses amis artistes- est donc allés à New-York pour exposer au festival World Nomads. Les fonds ont servi pour fonder la Maison de l'Image..."

  

A LIRE | Dans la guerre des likes et views : Y a-t-il encore une place pour un débat de fond ? 

 

 

En effet, deux ans plus tard, naquit cette maison qui tourne autour de "l'image fixe mais aussi de la vidéo, du son..." tout en donnant la parole "à tous les jeunes, quel que soit leur niveau intellectuel, leur situation familiale ou économique. La Maison de l'Image est en fait, la maison de l'espoir" et de la solidarité. 

En effet, en 2017, la maison a lancé "Visions Solidaires". Des formations gratuites ont été proposées à des passionnés de photographie qui n'avaient pas de quoi payer la formation initiale. Pour Wassim, l’'art n'est pas l'apanage des riches.

"C'est notre combat au sein de la maison de l'image. On veut tordre le cou aux stéréotypes autour des jeunes issus des quartiers chauds. Tant qu'il y a de l'art, il y a de l'espoir" 

Mais pas que "Ces jeunes ont compris qu'il y avait une porte de sortie autre que celle qu'ils connaissaient. Aujourd'hui, ces jeunes sont même devenus des "role models" pour d'autres jeunes". Le récent projet Shawarie شوارع , vient courroner le projet de fin de la formation Vision Solidaire, il s'agit d'une plateforme trans-média menée par une des jeunes diplomés de la formation. Ce projet pose le regard sur huit quartiers du Grand Tunis afin d'en capturer les transformations urbaines et sociales. 

 

Photo extraite de Shawarie.com/episode01 Chbedda

Le mot de la fin 

"Malheureusement l'art fait encore cliché. On pense qu'un poète est un mec à grosses lunettes qui parle d'un amour impossible ou qu'un photographe s'amuse (encore) à photographier les ruelles de la Medina mais l'art est beaucoup plus complexe et profond de cela. Il est grand temps de dépasser ces clichés et de dépoussiérer les mentalités !"

 

 

Interview par Fatma S

 

 

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