Way Of Life

09 Juillet 2020

Au nom du militantisme, peut-on s'attaquer à la vie privée ?

Au nom du militantisme, peut-on s'attaquer à la vie privée ?

 Aujourd'hui, s'exprimer n'a jamais été aussi facile. Il suffit d'avoir un clavier (ou un smartphone) pour pouvoir parler des choses et à plus forte raison, des causes qui nous tiennent à coeur. 

Mais parfois, la frontière entre cette liberté qu'on prône et le jeu des clichés devient poreuse et forcément, on se retrouve à faire preuve d'étroitesse d'esprit alors qu'on revendiquait le contraire. 

 

Activisme 2.0 ,une arme à double tranchant ? 

En choisissant la liberté d'expression quand on aborde une cause donnée, on bannit, par définition, l'auto-censure. Or, souvent, on se retrouve à dire ou à écrire des termes qui sont vecteurs de racisme ou de sexisme. Ainsi, on peut être féministe et aimer les hommes et on peut être anti-raciste et dire le mot "black". Tout est une question de contexte et de prise de conscience. 

En effet, si on passe tout ce qu'on dit au rayon X, on va se retrouver dans une forme d'auto-censure, cette même "pratique" qu'on a fui et qu'on continue à fuir. De plus, on n'est pas des Petits Dieux et on n'a pas l'apanage du Savoir. Donc oui, on peut proférer des expressions, a priori, "sexistes" ou "racistes" mais sans le faire exprès. Est-ce qu'une telle erreur donne le droit à d'autres personnes de nous lyncher ? De nous descendre en substituant un flingue à un statut Facebook ? 

Est-ce qu'en faisant un tel geste, ces personnes, révoltées, qui défendent une cause donnée donc qui prônent la Liberté Sacro-Sainte et le Dialogue, ne deviennent-elles pas, par ricochet,  "étriquées d'esprit" en décontextualisant un fait et en réagissant à chaud, sans aucune prise de recul ? 

 

Capture d'écran du film Laurence Anyways de Xavier Dolan (2012)

 

Hor Cujet dans la ligne de mire du Peuple d'Instagram 

YouTubeur qui n'a pas froid aux yeux, Seif Ben Ammar aka Hor Cujet, est actif dans la sphère digitale (YouTube) depuis 2013.Usage du cannabis, suicide, foot, relations de couples... le jeune homme de 26 ans est devenu, en quelques années, un véritable Messie pour sa génération en ne cessant de prouver qu'investir, à bon escient, dans les réseaux sociaux permettait d'ébranler les mentalités tout en restant dans la sphère de l'humour. C'est justement cet "humour" qui, aujourd'hui, dérange...

Hier soir, le monde "fabuleux" d'internet était sens dessus-dessous. La cause ? Des stories, explicitement homophobes, on fait le tour d'instagram, créant un véritable tollé. Hor Cujet avait encore frappé et cette fois, son humour est devenu noir et blessant. 

Le jeune homme s'est excusé en martelant son mea culpa d"incompréhension" et de "maladresse" mais ce n'est pas pour autant que le cauchemar s'est terminé. 

Une série de captures d'écran avait refait surface dans la foulée. Hor Cujet aurait tenté de violer une égyptienne, aurait agressé son ex voire il aurait tenu des propos pédophiles... Ces révélations choc ont poussé le jeune homme à s'exprimer et à mettre les choses au clair. Dans ses dernières stories, Seif s'était excusé pour ses propos homophobes tout en insistant sur le caractère "humoristique" de ses blagues. "C'était pour rire" -on y reviendra-. Toutefois, les accusations de harcèlement et de viol sont un "coup monté", "une attaque gratuite" et un "noircissement d'image" qui est antinomique aux valeurs du youtubeur. 

L'une des captures d'écran qui circulent sur les réseaux sociaux

 

On rappelle que l'humour noir a ses adeptes et que certes, "attaquer" même pour rire, une personne pour sa couleur de peau, sa religion ou/et son orientation sexuelle est petit et facile mais il est d'autant plus misérable de juger une "affaire" en ayant peu d'éléments. Hor Cujet a été jeté en pâture au Peuple des Réseaux Sociaux, ce peuple qui revendique la Liberté et l'Egalité alors qu'il est dans une posture de juge et de critique impitoyable. 

De plus, combien de fois a-t-on accepté qu'un collègue, qu'un ami, qu'un cousin lance une vanne sur notre tenue vestimentaire, qu'il dépasse "légèrement" les limites sans qu'on ne rapplique ? Combien de fois a-t-on décidé de se taire au lieu de dire "STOP" ? Ne sommes-nous pas aussi responsables de cette rupture entre la blague et la gêne ? entre l'humour et l'irrespect ? Nous devons apprendre la culture de la dénonciation et éviter la soumission.

Que faire ? 

On est humains et nous nous devons respect mutuel. Et si au lieu de stigmatiser une personne sachant que très souvent, la stigmatisation naît d'un manque de preuves et d'une accumulation de faits invérifiés, on essayait de conscientiser ladite personne en lui expliquant son erreur et en nuançant son avis ? Ainsi, on pourrait apprendre les uns des autres au lieu de se mettre les bâtons dans les roues. On pourrait évoluer ensemble et arrêter de se rabaisser les uns les autres. Ainsi, on pourrait faire des réseaux sociaux un terrain d'échanges foisonnant au lieu de le transformer en tribunal de pacotille. 

Ainsi, on pourrait aspirer à défendre les causes qui nous tiennent à coeur en étant au-dessus de la violence et de sa petitesse. 

 

Certes, on fait preuve d'un idéalisme patent mais, chez Hoa, on est intimement convaincus, que l'Humain est surtout capable du meilleur. 

 

Fatma SG

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