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02 Avril 2019

Foot : La ligue professionnelle ou l’éloge de la dépression

Foot : La ligue professionnelle ou l’éloge de la dépression

Ce qui suit n’est pas une fine analyse footballistique, encore moins un constat objectif de la santé du football tunisien passé et actuel. Ce n’est que le ressenti brut d’un fan de foot désabusé par la médiocrité dans laquelle se débat notre fameuse « Rabta Mohtarfa », dont l’intitulé est certainement une malsaine allusion à la décrépitude de l’établissement hospitalier éponyme. Une médiocrité qui souffle à pleines joues sur un vent de nostalgie (justifiée ou pas) pour une époque pas si lointaine, me poussant à me réfugier dans le douillet souvenir d’un passé récent mais qui semble bel et bien révolu.      


Partie 1 : Fantasmes du passé

Peu de gens le savent : en chantant La Bohème, Charles Aznavour visait ouvertement le championnat tunisien de foot. A juste titre puisque je vous parle d’un temps (que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, donc) pendant lequel le championnat, pas encore professionnel, réservait à l’amateur de foot que je suis un spectacle décent à défaut d’être flamboyant. 

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Je me souviens encore des longues nuits d’été bercées par les effluves de Flytox et les récits des aînés relatant les joutes épiques des héros du foot local depuis les années 60, 70 et 80, les Dioua, Chatteli, Hbita, la génération dorée 78 etc…
Ces anciens qui ont eu le mérite ou la mauvaise idée de m’initier au foot (essentiellement les oncles) enjolivaient peut-être un peu en racontant les exploits d’antan (le fameux 4-1 contre le Brésil à Zouiten), et en nous emmenant voir des Stade Tunisien – As Marsa sans enjeu, mais ce sont définitivement eux qui nous ont transmis la fièvre footeuse, celle-là même (avec Street Fighter II) qui nous a certainement coûté de brillantes études et un nombre incalculable de petites amies, dont certaines pas mal du tout.  

Ainsi, c’est avec des étoiles dans les yeux, et des cotons-tige dans les oreilles, que je découvre la moustache bien taillée de Salah Guedri, illustre animateur de Dimanche Sport, et la voix magique de Makki Jridi pour commenter les exploits de Samir Fjira, Nabil Taskou et Ali Gomni sur nos magnifiques rectangles jaunâtres, au mépris des injonctions parentales pour gagner le lit. 

 

 

Des gueules qui puent le foot avec en arrière-plan de la lave en fusion  portant des maillots de l’EST.  Image d’une époque révolue

 

L’éveil footballistique des jeunes trentenaires dont je fais partie a eu lieu pendant les années 90, une époque de bonne alternance au pouvoir (la démocratie avant l’heure !) qui a vu les 4 grands poser leur emprunte sur le plâtre de la décennie. Une époque qui, en dépit de quelques coups bas entre clubs rivaux, a toujours consacré la primauté du terrain sur l’extra-sportif.  C’est dans ce contexte de relative saine rivalité, que nous avons appris à apprécier des gestes, des gueules : les tacles rageurs de Hichri, les improbables courses de Bargou, les frappes de mule de Salou Tadjou, le charisme de Beya, les chevauchées de feu Balha, les parades (nom féminin) de Chokri, le pantalon de Naceur Bedoui (son prénom aussi !), les feuilles mortes de Hamrouni, le génie incompris de Sami Nasri, la moustache de Radhouen Salhi (encore une!), le crâne luisant de feu Sami Daou, j’en passe et des meilleures. 


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 Duel sans merci entre Adel Sellimi et Khaled Badra lors du derby de l’an 12 avant Vivelle Dop

 

Faisant fi du bug de l’an 2000, cette ferveur survit au siècle dernier et embrasse le troisième millénaire sans broncher, sans doute bien aidée par les bonnes performances de nos clubs sur la scène continentale et ayant pour point d’orgue le sacre de la sélection en 2004, ainsi que la participation convaincante à la coupe des confédérations en Allemagne en 2005. 

 

Même si le lien de cause à effet est loin d’être établi, la déconvenue de la coupe du monde 2006 a été comme prémonitoire et annonciatrice des années de vaches maigres qui allaient suivre. C’était comme si le championnat s’amusait à s’laisser aller, se plaisant dans son peignoir mal fermé. Encore une fois, le bon vieux Charles avait vu juste.

 

(Voir Partie II )

 

S.M

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