Qui travaille dans une start-up ? Toi ? Lui ? Cette jeune fille énergique qui carbure aux snacks végétaliens ou encore ce geek ? Aujourd’hui, plusieurs « jeunes » décident d’intégrer les start-ups. Séduits par leur aura cool, ils sont très souvent loin de se douter que le monde du travail ne rime pas avec une partie de jeux vidéo ou un brunch avec des fruits et légumes bio.
Chapitre 1 : Eden paradis
Travailler dans une start-up, c’est le pied ! Pourquoi, parce qu’une start-up est par définition « une jeune pousse –entreprise- caractérisée par l’innovation », autrement, c’est ce à quoi nous aspirons, en tant que jeunes diplômés. On est férus de challenges et on n’a pas froid aux yeux. Mais surtout, ce qu’on cherche, c’est déconstruire la relation verticale entre employé/employeur. D’ailleurs, le mot d’ordre dans une start-up est le « cool ».
Travailler avec un paquet de bonbons à portée de main, avec vue sur piscine et se prélasser dans un pouf multicolore dès que l’envie nous prend, c’est le rêve. S’ajoute à cela l’absence d’un dress code « strict » et la possibilité de « débarquer » au « bureau » qui est en fait un « open space » en jogging/baskets, que demander de plus ? Le travail en start-up devient très vite synonyme d’une sortie entre « friends » pour boire un coup tout en parlant chiffres mais toujours d’une manière fun. Après tout, travailler entre amis c’est s’amuser, non ? Et pendant qu’on y est, les « heures sup ‘ », n’existent plus au sein d’une start-up parce que veiller avec sa bande, bien qu’on soit assaillis de dossiers, c’est « sympa » ? Pourquoi devrait-on rentrer chez soi alors qu’on a tout ce qu’il faut dans ce qu’on se targue d’appeler « bureau baba cool » ?
Chapitre 2 : Les coulisses glauques des start-up
Travailler en famille tout en sirotant son soda préféré… en voici une idée séduisante. Sauf que la réalité est beaucoup moins « couleur arc-en-ciel » qu’il n’y paraît. Fatma Midani, jeune « start-uppeuse », à la tête du projet Soul And Planet (un projet qui promeut le healthy lifestyle en faisant la part belle aux produits éco-friendly, locaux et bio), s’est confié à nous.
C’est à cœur ouvert qu’elle nous a dit que « gérer une start-up peut très vite virer au cauchemar. Il faut être efficace et savoir s’organiser ». En effet, bien qu’elle soit dynamique, ambitieuse et ultra-positive, Fatma n’a pas omis de mentionner « toute la pression qu’elle a du subir » pour trouver « des mentors et dealer avec les différentes procédures administratives » quant à la naissance de son bébé. « J’ai aussi tenu à avoir un co-fondateur pour pouvoir dialoguer, s’aider mutuellement et répartir équitablement les tâches ». Ayant déjà connu un burn-out, la jeune influenceuse (le compte instagram de Fatma dépasse les 22k) refuse de céder à la pression du monde entrepreneurial en essayant de s’entourer de personnes bienveillantes, partageant ses valeurs. Réaliste et pragmatique, elle a très vite compris que pour mener à bien son aventure, il lui fallait un climat sain. Cette amoureuse de design nous a aussi parlé de la « problématique » du recrutement tout en tempérant ses propos comme suit « Instagram est une excellente fenêtre pour recruter des personnes fougueuses et inspirante. En fait, j’ai rencontré tellement de compétences via ce réseau social. » Avec cette réponse, Fatma nous a injecté une bonne dose d’optimisme. Certes, l’univers des start-ups est sans pitié mais rien n’est tout noir ou tout blanc.
Chapitre 3 : Epilogue
Travailler dans une start-up n’est ni une virée quotidienne au Festival Coachella ni un aller sans retour en enfer. C’est relatif. C’est versatile. En bref, il n’y a pas de règles et de schémas prédéfinis à l’avance. Il y a des groupuscules qui se démènent pour nous faciliter la vie et faire évoluer les mentalités et finissent par exceller et il y a des start-ups qui y échouent. Ainsi, la clé est de garder les pieds sur terre, d’accepter certains compromis et de travailler. Souvenez-vous que les plus grands « start-uppeurs » ont commencé par un concept Idéal avant de valser avec la gloire.
Ze Brune Patate
