Chez Hoa, on aime bien « disserter » sur une problématique mode entre deux rendez-vous. Cette fois, on a pensé aux plus grands créateurs de mode et on s’est dit que les génies de ce milieu étaient…. Des hommes. Pourquoi ?
Fantasmer sur le corps de l’autre ?
Le corps de la femme est un corps différent de celui d’un homme. Courbes, délicatesse, finesse… toutes ces caractéristiques le rendent désirable pour l’homme. Ainsi Saint Laurent considérait le vêtement comme « les bras d’un homme amoureux ». Un vêtement serait par essence une éreinte masculine, une enveloppe qui ferait corps avec la femme autrement dit, une extension –masculine- de la femme. Certains diront que ce fantasme corrobore la relation verticale entre les deux sexes –masculin/féminin- parce que les femmes seraient incapables de s’habiller toutes seules. Or, chez Hoa, on a juste envie de souligner que la femme est la muse de l’artiste et que, par définition, elle serait son « booster » créatif. A méditer.
Problématique de la fascination
L’exotique, c’est le différent. Si Freud parle de « manque » au féminin, le styliste traduirait son manque à travers son engouement pour la silhouette féminine. C’est parce qu’il n’a pas de « seins » qu’il célèbre l’un des emblèmes de la fertilité et de la générosité. C’est parce qu’il n’a pas une chevelure abondante qu’il exacerbe le pouvoir séducteur de la femme. L’artiste crée pour sa muse ou pour ses muses, ces femmes uniques, authentiques qui paient des fortunes pour passer un moment avec l’un des génies de l’aiguille. Dans le biopic Saint Laurent d’Antoine Bonello, on voit une cliente, dans une phase de jubilation extrême, se faire habiller par Yves Saint Laurent . Cette double fascination (muse/artiste et artiste/muse) montre que l’un ne peut vivre sans l’autre et que, si la création est l’apanage de l’homme, elle ne peut se matérialiser qu’à travers la femme.
Egalité des sexes
Certes, les plus grands créatifs sont des hommes mais ils avaient tous une muse, un modèle. De Loulou de La Falaise en passant par Kim Kardashian, les femmes ont toujours gravité autour de l’acte créatif, jusqu’à ce qu’elle s’en empare, tel un Prométhée qui a fini un jour, par voler le feu sacré des Dieux.
Ze Brune Patate
